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PRINCIPAUX ÉLÉMENTS DU PEICA AU CANADA

L’enquête du PEICA se compose de trois parties principales : un questionnaire contextuel, une évaluation directe et un module sur l’utilisation des compétences. Des fonctionnaires de Statistique Canada sont allés poser les questions de l’enquête dans les foyers.

Questionnaire contextuel

Le questionnaire contextuel du PEICA permet de situer dans leur contexte les résultats des évaluations des compétences, en classant les participantes et participants de l’enquête selon un éventail de facteurs qui influent sur le développement et le maintien des compétences. Plus exactement, le questionnaire facilite l’analyse de la répartition des compétences par rapport à des variables sociodémographiques et socioéconomiques. Le questionnaire contient les sections suivantes :

  • caractéristiques démographiques (p. ex., âge, sexe, identité autochtone, statut d’immigrant);
  • niveau de scolarité et formation (p. ex., plus haut niveau de scolarité atteint, lieu et année d’obtention du diplôme, domaine d’études);
  • situation d’emploi et revenu (p. ex., personne ayant un travail ou non, type de travail, revenus);
  • antécédents sociaux et linguistiques (p. ex., état de santé déclaré, langue parlée à la maison).

Évaluation directe des compétences

La composante d’évaluation directe permet de mesurer les trois compétences essentielles en traitement de l’information telles qu’elles sont décrites plus haut. Il convient de préciser qu’elles sont évaluées dans la langue officielle choisie par la répondante ou le répondant (français ou anglais) et que, par conséquent, l’aisance des répondantes et répondants dans cette langue a une incidence sur les résultats. Chaque compétence est mesurée selon un continuum et selon le contexte dans lequel elle est utilisée. Pour faciliter l’interprétation des résultats, ce continuum a été divisé en différents niveaux de compétence. Ces derniers ne représentent pas des démarcations strictes entre les aptitudes, mais ils servent à décrire un ensemble de compétences que les personnes possèdent dans une plus ou moins grande mesure. Cela ne veut pas dire que les personnes obtenant un rendement qui se situe à un niveau moins élevé sont dans l’impossibilité d’accomplir des tâches d’un niveau plus élevé; cela indique simplement qu’elles sont moins susceptibles d’accomplir ces tâches que les personnes obtenant un rendement qui se situe à un tel niveau. Il est possible d’obtenir la description des divers niveaux et des compétences qui s’y rapportent.

Le PEICA tient compte du fait que des concepts comme la littératie, la numératie et la RP-ET sont trop complexes et trop diversifiés pour être représentés par un seul indicateur. Par exemple, il existe de multiples formes de littératie, et non pas un seul type. Le but du programme n’est donc pas de redéfinir ou de simplifier de tels concepts; il s’agit d’évaluer une dimension mesurable et précise, qui correspond à un concept donné. Les compétences évaluées dans le cadre du PEICA sont définies en fonction de trois paramètres : contenu, stratégies cognitives et contexte. Pour chaque domaine étudié, le contenu et les stratégies cognitives sont définis selon un cadre précis, qui décrit l’élément mesuré et oriente l’interprétation des résultats. Le contexte définit les différentes situations dans lesquelles ces compétences sont utilisées et inclut le travail, l’éducation, la vie personnelle et la vie en société.

Littératie

Pour le PEICA, la littératie est définie comme la capacité « de comprendre, d’évaluer, d’utiliser et de s’approprier des textes écrits pour participer à la société, réaliser ses objectifs et développer ses connaissances et son potentiel ». Le but est de mesurer la capacité qu’ont les répondantes et répondants de comprendre des textes écrits (imprimés et numériques) afin de participer à la société, d’atteindre leurs objectifs, de perfectionner leurs connaissances et de développer leur potentiel. Il faut pour cela savoir repérer, cerner et traiter les informations qui apparaissent dans divers textes associés à un éventail de milieux. 
La population d’adultes de 16 à 65 ans a été évaluée selon un continuum d’aptitudes en littératie, à l’aide d’une échelle de mesure allant de 0 à 500. Les niveaux de compétence servent à faciliter l’interprétation des résultats. L’OCDE a divisé les échelles de mesure de la littératie en cinq niveaux de compétence (avec une catégorie supplémentaire, « Inférieur au niveau 1 »), définis par une fourchette de points particulière, où chaque niveau correspond à une description de ce que des adultes ayant des scores particuliers sont capables de faire concrètement. Les niveaux de compétence sont utilisés à des fins descriptives uniquement. Pour consulter la description des niveaux de compétence en littératie, veuillez cliquer ici.

Numératie

Dans le cadre du PEICA, la numératie est définie comme « la capacité de comprendre, d’utiliser, d’interpréter et de communiquer l’information et les idées mathématiques afin de s’approprier et de gérer les exigences mathématiques dans un éventail de situations de la vie adulte ». Le but est de mesurer la capacité qu’ont les répondantes et les répondants de comprendre les informations mathématiques afin de gérer les exigences mathématiques dans un éventail de situations de la vie quotidienne. Il faut pour cela comprendre le contenu et les idées mathématiques (p. ex., quantités, nombres, dimensions, relations), de même que la représentation d’un tel contenu (p. ex., objets, images, diagrammes, graphiques). La définition du PEICA sert à évaluer la manière dont les concepts mathématiques sont appliqués dans le monde réel, et non pas à déterminer si la personne est capable de résoudre un ensemble d’équations de façon isolée. La population d’adultes de 16 à 65 ans a été évaluée selon un continuum d’aptitudes en numératie, à l’aide d’une échelle de mesure allant de 0 à 500. Comme dans le cas de la littératie, les résultats pour la numératie sont présentés soit sous la forme d’une moyenne, soit sous la forme d’une répartition entre les divers niveaux de compétence. Pour consulter la description des niveaux de compétence en numératie, veuillez cliquer ici.

Résolution de problèmes dans des environnements technologiques (RP-ET)

Le but est de mesurer la capacité qu’ont les répondantes et les répondants d’utiliser « la technologie numérique, les outils de communication et les réseaux afin d’obtenir et d’évaluer de l’information, de communiquer avec autrui et d’accomplir des tâches pratiques ». Il faut pour cela comprendre la technologie (p. ex., matériel informatique, applications logicielles, commandes et fonctions) et savoir résoudre des problèmes en l’utilisant. Le cadre d’évaluation des compétences en RP ET définit trois dimensions touchant la qualité et la complexité : 1) la dimension technologique; 2) la dimension rattachée à la tâche; et 3) la dimension cognitive. Les variations au sein de chacune de ces dimensions contribuent au niveau général de difficulté d’un problème. L’échelle de compétence en RP ET comporte quatre niveaux. Pour consulter la description de ces niveaux, veuillez cliquer ici.

Module sur l’utilisation des compétences

Le module sur l’utilisation des compétences recueille des renseignements autodéclarés sur l’utilisation qui est faite d’un éventail de compétences au travail et dans la vie quotidienne, y compris sur l’intensité et la fréquence avec lesquelles ces compétences sont utilisées. Il comprend des renseignements au sujet de l’utilisation des éléments suivants : compétences cognitives (comme la participation à des activités de lecture, de numératie et de TIC); compétences non cognitives (comme la capacité de travailler en collaboration ou en tant que membre d’une équipe); compétences en matière d’organisation (comme la communication, la planification et l’art d’exercer une influence); et compétences en milieu de travail (comme l’autonomie par rapport à des aspects clés du travail et les différents types d’aptitudes qui sont utilisées au travail).